3 ans après son décès, DJ Arafat ne fait plus recette: Voici les top 10 des artistes qui cartonnent  

Au nombre de 2018, les artistes sociétaires du BURIDA pourront désormais rentrer en possession de leurs droits d’auteurs et droits voisins relativement à la période du 4^e trimestre 2022. C’est au total, plus de 299 millions F CFA qui ont été repartis bouclant l’année 2022. Ces droits classiques (Droits de Reproduction Mécanique ‘’DRM’’, Séances Occasionnelles ‘’SO’’, Musique d’attente téléphonique ‘’CRBT’’) concernant le répertoire de la musique et aussi une partie des droits en attente (plus de 26 millions F CFA), sont payés trimestriellement par le BURIDA à ses sociétaires, à l’exception d’autres types de droits (Télé, Radio…) qui eux, sont payés généralement en fin d’année.

Plus de 299 millions répartis à 2018 bénéficiaires dont 341 bénéficiaires du SMIG 

À l’entame de sa présentation, Palé Ini Flore, Directrice de la Répartition, a indiqué que le BURIDA, une fois tous les 15 du mois du 4^e trimestre, des répartitions sont faites aux titulaires de droits d’auteurs et droits voisins. Lesquelles répartitions, a-t-elle signifié, portent sur les droits classiques et aussi sur les droits en attente. Aussi a-t-elle précisé que ces répartitions concernent le répertoire de la musique dont le montant global s’élève à 299 041 820 F CFA. Et elles touchent 2018 bénéficiaires. Sur les 2018 bénéficiaires, a-t-elle insisté, seulement 341 bénéficient du SMIG. Cette répartition qui concerne exclusivement le répertoire de la musique s’élève à plus de 299 millions de FCFA, soit précisément 299 041 820 FCFA. Ces 299 041 820 FCFA seront repartis à 2018 personnes. Parmi ces 2018 personnes, 341 sont bénéficiaires du SMIG.

Ces artistes qui ont touché les plus gros montants 

Poursuivant, Palé Ini Flore a dévoilé le Top 30 féminin et masculin des artistes qui ont touché les plus gros montants de ces répartitions du 4^e trimestre 2022. Ainsi a-t-elle dévoilé, dans le Top masculin, retrouve-t-on respectivement David Tayorault, Meiway, Roch Arthur, Olivier Blé, DJ Ramatoulaye, Serge Beynaud, DJ Kedjevara, Fior De Bior, Mazo et Didi B. Du côté féminin, retrouve-t-on, Sandi Bénédiction, Maman Djaha Joséphine, Miss Ekra, Tante Nahomi Beraka, Maman Kouao, Be Ahissa, Antoinette Konan, Savan Alla, Géneviève Brou et Claire Bahi. Autre fait notable dans le top 30, toutes catégories confondues, faut-il noter la grande razzia des arrangeurs. Avec David Tayorault en tête du classement. Olivier Blé, Serge Beynaud, DJ Kedjevara, Du Costo et Freddy Assogbah figurent dans le top 17.

DJ Arafat dans le Top 30 

Bien que décédé, DJ Arafat continue de cartonner et engendrer des droits. Houon Ange Didier détenteur de la carte N°6466, figure dans le top 30 du classement toutes tendances confondues. Le chanteur, à en croire la Directrice de la répartition, aurait même pu gagner beaucoup plus, si toutes ses œuvres avaient été déclarées et à temps. Certaines de ses œuvres déclarées avant son décès et d’autres déclarées après, lui ont permis de gagner cette performance. Sur le reversement de ses droits, Palé Ini Flore s’est voulue claire. Ses droits sont directement reversés à ses ayants droit connus ou du moins reconnus dans son acte de succession.

Des centaines de millions F CFA de droits en attente  

Faute de déclaration de leurs œuvres, plusieurs millions F CFA de droits restent toujours en attente dans les caisses du BURIDA. Même si pour ce 4^e trimestre 2022, 26 028 732 F CFA ont été repartis, d’importantes sommes restent toujours en attente. Parmi ces artistes concernés, on peut citer entre autres Didi B. Ceux-ci, selon la Directrice du BURIDA, avancent l’argument du manque de temps ou souvent la méconnaissance des process de déclaration d’œuvres. « Leurs droits sont toujours là et ils pourront les toucher lorsqu’ils vont déclarer leurs œuvres », a-t-elle signifié.

La fiabilité du processus de perception et de répartition des droits d'auteur saluée 

La Directrice de la répartition s’est réjouie de la fiabilité du processus de perception et de répartition des droits d'auteur. Elle a indiqué que l’institution n’applique plus le mécanisme manuel, mais un processus entièrement automatisé. Lequel processus, a-t-elle dit, a été conçu par les informaticiens du BURIDA et certifié par un cabinet. « Auparavant, beaucoup de choses se faisaient de façon manuelle où il fallait saisir une part, chaque donnée. Désormais, tout cela est loin de nous. Nous avons acquis un système d’automatisation qui a été mis en place par nos informaticiens. C’est un progiciel ERP », a-t-elle salué, mentionnant la fiabilité des répartitions. Ce progiciel de gestion, a-t-elle fait savoir, prend en compte tout le processus de la perception jusqu’à la répartition en passant par la documentation, le service des programmes. Indiquant que ce système représente une grande avancée pour l’organisme de gestion de droits d’auteur, Palé Ini Flore a expliqué que c’est seulement ce système qui répartit à chaque sociétaire qui lui revient.

Sur la politique sociale du BURIDA 

Chef du Département relations avec les ayants droit, François Kouamé a lancé un appel à l’endroit des sociétaires à souscrire à la police d'assurance santé mise en place il y a près d’une décennie et qui est à la fois subventionnée par le ministère de la Culture et de la Francophonie et le BURIDA. Il a déploré la lourdeur des artistes à adhérer à cette police d’assurance. Toute chose qui, selon lui, pouvait éviter aux artistes de lancer des SOS à chaque fois qu’ils sont malades. « Cette assurance prend en compte l'assuré principal avec sa conjointe ou son conjoint et 4 enfants de moins de 21 ans », a-t-il fait savoir. Pour lui, désormais, le BURIDA n’assistera plus d’artistes n’ayant pas souscrit à la police d’assurance. « Toute sollicitation pour aide aux questions de santé est conditionnée par la détention de la police d'assurance santé », a-t-il martelé. Sur la question du renouvellement des cartes de membre, Ehui Adou, Directeur de la Documentation Générale, a invité les sociétaires à se bousculer pour l’opération lancée depuis le début de l’année 2023. Déplorant le manque d’engouement à ce niveau, il a fait savoir que l’ancienne carte arrive bientôt à expiration. « Bientôt, l’ancienne carte ne sera plus valable pour certaines activités ou certaines démarches », a-t-il confié, arguant que « c’est avec la nouvelle carte qu’un artiste pourra bénéficier des services du BURIDA et participer aux prochaines élections ».

Le top 100 des bénéficiaires aux droits d’auteur et droits voisins cumulés

Philip Kla