Après une première célébration le 19 mars 2022 à Paris, Meiway a estimé qu’il n’était pas normal pour lui, en tant que digne fils de la Côte d’Ivoire, de ne pas partager de tels moments avec ses frères et sœurs ivoiriens. Cette grâce d’atteindre les 60 ans, « le professeur Awôlôwô » compte la vivre à travers de grands moments de partages et de communion avec ses fans et son pays.
Les enjeux de la célébration
Né le 17 mars 1962, Frédéric Ehui Meiway a décidé de marquer de façon éclatée, cette année 2022 qui consacre ses 60 ans de vie. Si une première partie de ces moments que l’artiste estime uniques dans la vie de tout homme, a déjà été célébrée à Paris en France, le 19 mars 2022, il apparaît toutefois, pour lui que l’étape de la Côte d’Ivoire est l’une des plus importantes. « Je fête mes 60 ans de vie cette année 2022. Je suis né un 17 mars 1962. Pour marquer le coup, j’ai dû célébrer cet anniversaire le 19 mars 2022 dans un premier temps à Paris. Cela allait être injuste de ma part de ne pas le célébrer dans mon pays. Car, c’est la Côte d’Ivoire qui m’a tout donné, qui m’a inspiré, qui m’a donné l’amour en ce métier que j’exerce aujourd’hui, et qui m’a même inspiré le Zoblazo que je défends depuis le début de ma carrière », a-t-il justifié d’entrée. Pour lui, atteindre cet âge, est une bénédiction divine, une grâce qu’il faut célébrer et partager avec tous les Ivoiriens. « Quand on a 60 ans de nos jours, on est certainement, pour un croyant, un enfant béni.
C’est une grâce d’avoir 60 ans », confie-t-il, non sans indiquer qu’il célébrera également ses 35 ans de carrière musicale en 2025. « J’ai fêté mes 30 ans de carrière musicale en 2019. Si Dieu me donne longue vie, je fêterai mes 35 ans de carrière en 2025. J’ai fêté mes 50 ans de vie, il y a dix ans à l’Accoustic aux II Plateaux », a-t-il souligné. Autour de la célébration de ce 60e anniversaire de vie, Meiway compte offrir de grandes attractions et des présents, dont une maison en partenariat avec l’un des partenaires de l’événement à l’un de ses fans. « Cette célébration aura lieu d’abord à Abidjan et à l’intérieur du pays, ensuite. C’est toute la Côte d’Ivoire qui m’a porté jusqu’à ce jour et on fera l’effort d’aller un peu partout vers les Ivoiriens. Pour l’intérieur, nous démarrons avec la ville de San-Pedro qui est pour moi, un symbole. Ce ne seront pas des célébrations comme toute autre, il y aura beaucoup d’attractions et bien d’autres choses complémentaires », a-t-il promis. Selon le promoteur, Yves Clovis Tiefi, Meiway a bercé pendant ses 33 ans de carrière musicale, plusieurs mélomanes.
De ses prochains challenges
De sa carrière musicale démarrée en 1989 avec un genre musical particulier, le Zoblazo, Meiway dit en être très fier. Cela, pour avoir impulsé une nouvelle dynamique et une nouvelle façon de faire la musique ivoirienne. Il se targue fièrement même d’être à l’origine de la formation de quatre générations de musiciens. « J’ai formé au moins quatre générations de musiciens. Et, s’il y a aujourd’hui, plein de live en Côte d’Ivoire, c’est bien parce qu’il y a eu le Zogang. Le Zogang qui est le premier ‘’Gang’’ en Côte d’Ivoire, bien avant la Yôrôgang, a été formé en 1993. Bon nombre de jeunes musiciens que vous voyez aujourd’hui sont passés par mon école », se réjouit-il. Et pour lui, ce n’est pas un échec de n’avoir pas envoyé au Zoblazo, tous ceux qu’il a formés. « Je ne me limite pas qu’au Zoblazo et quand je forme quelqu’un, ce n’est pour qu’il fasse le Zoblazo, mais pour qu’il soit un bon musicien, un bon chanteur. Dans la musique, il faut faire ce qu’on aime et non suivre ce qui est à la mode. Même si cela ne marche pas aujourd’hui, mais un jour, ça marchera à force de persévérance et du boulot. C’est ce que j’enseigne à tous ceux que je forme », confie-t-il. En attendant de sortir en 2023, son single, Meiway apprend qu’il lancera bientôt, Kley Saleh. « Kley Saleh qui est de la première génération de Zogang, va sortir bientôt. J’ai décidé de le remettre en route, c’est une bombe qui arrive », a-t-il appris.
De son secret de longévité
Meiway a partagé avec la presse, les secrets de sa longévité et de son apparence physique, toujours jeune. Selon le chanteur, beaucoup de personnes s’étonnent lorsqu’il leur donne son âge. Celles-ci le prenant pour moins jeune que son âge. À l’en croire, tout cela est dû à son hygiène de vie. « Il faut avoir une bonne hygiène de vie et être en activité. Il ne faut surtout pas se dire que parce qu’on a 60 ans, seuls les employés de maison doivent tout faire pour nous. Je n’ai quasiment pas de servante chez moi. À Abidjan, je fais ma cuisine et tout cela me rend actif et donc, je bouge. Ce qui fait que malgré le temps, je suis toujours frais », confie-t-il. Même s’il reconnaît que de l’extérieur, il apparaît « frais », toutefois, de l’intérieur, ce n’est pas forcément le cas. « La meilleure façon de juger une personne, c’est de la voir nue. Si vous me voyez nu, sûrement que votre avis changera », a-t-il confié, tout en rire.
De la dégradation de la plage de Monogaga
Pour avoir fait la promotion de la plage de Monogaga à San-Pedro dans l’une de ses chansons, Meiway n’est pas content que cette merveille naturelle soit aujourd’hui délaissée. « J’ai fait la promotion de ce site il y a plus de 15 ans en arrière, dans le cadre de la promotion du premier album du Zogang en 1998. 14 ans après, si ceux qui sont censés faire leur boulot, ne l’ont pas fait, je prendrai mes responsabilités », a-t-il déploré, non sans faire un coup de gueule aux ministères du Tourisme et des Loisirs et de la Culture et de la Francophonie.
« C’était une façon aussi d’attirer l’attention de nos dirigeants, du ministère du Tourisme et des Loisirs et aussi du ministère de la Culture et de la Francophonie. Si on essayait de prendre soin de notre culture, si on essayait de prendre soin de notre tourisme comme le font les gens de Dubaï, tout le monde aurait envie de venir chez nous. Le ministère du Tourisme doit réhabiliter cet endroit. J’irai visiter ce lieu lors de mon concert le 15 octobre 2022 à San-Pedro et à la suite, je ferai un bilan que je soumettrai au ministre du Tourisme et des Loisirs », a-t-il dit.
De la situation des 49 soldats ivoiriens bloqués au Mali
Artiste engagé prenant souvent une position claire sur l’actualité socio-politique, le chanteur a dit sa part de vérité dans la crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Pour lui, en l’état actuel, il est difficile pour lui de prendre parti pour un quelconque camp. « C’est vrai, il y a une quarantaine de soldats ivoiriens qui ont été arrêtés. À mon avis, il faut entendre ces soldats. Il faut qu’au cours d’une audience publique filmée en direct, ils aient la parole pour nous dire toute la vérité. Ce jour-là, après leur plaidoyer, on pourra faire le point sur la situation et c’est à partir de ce moment-là qu’on pourra se prononcer. Pour l’instant, personnellement, je ne connais pas la vérité, parce que de part et d’autre, chaque camp essaie de se donner raison. Pour l’instant, ce sera hâtif de me prononcer », a-t-il situé. Pour Meiway, il avait déjà lancé, il y a deux ans, une alerte sur tous ces faits. « Je l’ai dit il y a deux ans, on était au mois d’août, que je ne sais pas guérir, mais je sais prévenir. Malheureusement, beaucoup de personnes m’ont tiré dessus, mais aujourd’hui, on en est là », a-t-il déploré. C’est pourquoi, apprend-t-il que dans les mois à venir, il prendra ses responsabilités en étant à la tête d’un collectif d’artistes africains pour dénoncer les 3e mandats en Afrique. « Dans les mois à venir, je vais prendre mes responsabilités. Je suis en train de monter un collectif africain pour dire non aux 3è mandats en Afrique. Je suis un démocrate dans ce que je fais et c’est cela qui fait que chaque fois que ça ne va pas politiquement, j’ouvre ma grande gueule », a-t-il confié.