C’était dans les réseaux. La star interplanétaire Alpha Blondy offre un concert électrique à tous les festivaliers à Yamoussoukro vers 00 heure 30 minutes. Personne ne voulait donc se faire conter l’événement. D’autant plus que la star du Reggae venait d’offrir un concert mémorable à Abidjan, plus de 20 ans après son dernier spectacle au pays. La population de Yamoussoukro, sortie en masse dès 18 heures, a fait le show avec la star et une cinquantaine d’artistes.
Logé dans un réceptif hôtelier au quartier 180 logements, nous observons l’effervescence dans la rue menant à l’état-major de la Gendarmerie nationale de la Cité des caïmans. Nous empruntons un taxi communal. Direction, l’esplanade de la Fondation.
La parade du flambeau
Le conducteur du taxi communal nous conduit au quartier Dioulakro, siège de la Fondation. Au vu de la foule massée devant le point de contrôle de la Police nationale au carrefour de la Fondation, il poursuit son trajet vers la rue de Sopim. Malheureusement pour lui, des forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), en tee-shirt aux couleurs nationales, tenant des lampes torches, sont en procession vers le lieu du concerto. Aux sons de la fanfare, l’ambiance est enflammée.
Impossible de circuler dans les deux sens de la rue. Nous rebroussons chemin à pied. La chaleur de la communion entre les forces armées et la population devient de plus en plus intense. Pendant ce temps, les premiers artistes locaux passent en première partie, sur le gigantesque podium dressé pour la circonstance, à l’entrée de la Fondation.
Des hôtesses venues de Korhogo
Organisateur principal de la fête, Ouattara Lacina dit Lass PR, conseiller technique du président de la République, a mis les petits plats dans les grands pour donner un cachet spécial à l’événement. Dix (10) belles jeunes filles, venues spécialement de Korhogo, assurent le service d’hôtesse à l’entrée de la VIP. Un coup de fil à Lass PR, il laisse les instructions à un de ses collaborateurs pour que nous obtenions le bracelet donnant accès à la zone presse. « Étant député de Korhogo, j’ai voulu apporter une touche spéciale en sélectionnant les filles de ma cité. Certaines sont venues également d’Abidjan. Ça répond au souci de confirmer l’esprit de solidarité que nous valorisons cette année », s’est justifié le député de Korhogo commune, non sans esquisser des pas de danse en compagnie de Mariam Traoré, députée de Tengréla. Au four et au moulin, Ollo Jean-Alain, grand professionnel de l’organisation d’événementiel à la Présidence de Côte d’Ivoire, est à la manœuvre pour l’accueil des autorités politiques. En tête de la délégation, Ahoussou Jeannot Kouadio, président du Sénat. Les ministres Souleymane Diarrassouba, Moussa Dosso, Touré Mamadou, Amédé Kouakou, Fidèle Sarassoro, les gouverneurs de district Beugré Mambé, Raymonde Goudou…sont de la partie. Durant des heures et ce, jusqu’au matin, les mélomanes ont vibré au son de la musique des chanteurs, allant du Zouglou au coupé-décalé.
Le professionnalisme du Solar system
Après une première partie bien rythmée par les artistes chanteurs et humoristes Papitou, Esaïe l’original, Ismaël Isaac, Mike Alabi, Sandia Chouchou, Vitale et bien autres artistes locaux, le Solar system, l’orchestre d’Alpha Blondy, prend les commandes.
Un tour sous le chapiteau dressé par une maison de téléphonie, les ingénieurs du Son de la Star prennent le contrôle de la régie. L’un des techniciens qui a assuré la première partie du concert, de nous informer que les ingénieurs d’Alpha devront couper le son de la prestation de leur artiste sur le Direct des pages des réseaux sociaux. Notamment Facebook. Question de droit d’auteur oblige. Cette information lève le courroux des autres techniciens qui avaient en charge de faire le relais du direct sur d’autres Pages Facebook.
Ils finissent par trouver un terrain d’entente pour le bonheur des téléspectateurs. Le show peut commencer. La cerise sur le gâteau, la méga star du reggae, Alpha Blondy. Se présentant sur la scène aux environs d’une heure du matin, le “Jagger national” et le Solar system font une entrée de scène plus que réussie avec la chanson mythique ‘’Jérusalem’’. Qui d’ailleurs, hypnotise les 30 000 festivaliers.
Pour le moins qu’on puisse dire, les populations de Yamoussoukro se sont bien égayées avant la parade des FACI.
Olivier Yéo, envoyé spécial