Vous venez de suivre la finale de la CAN 2023, remportée par la Côte d’Ivoire face au Nigeria. Quel commentaire faites-vous ?
Je suis très heureux du dénouement de cette compétition remportée par l’une des meilleures formations qui est la Côte d’Ivoire. On parle de miracle, mais la Côte d’Ivoire a terminé parmi les quatre meilleurs troisièmes de la compétition avant d’éliminer le champion d’Afrique en titre qui est le Sénégal et jouer un match d’anthologie face au Mali. Elle a joué pendant plus d’une heure en infériorité numérique, sans oublier la RD Congo qui est un gros morceau en Afrique. En finale face au Nigeria, la Côte d’Ivoire était menée, mais elle a trouvé les ressources nécessaires pour revenir au score et remporter le trophée. La Côte d’Ivoire est un super champion. Félicitations aux Éléphants !
Un mot sur l’organisation de la CAN
C’est une CAN presque parfaite. Depuis 1957, je le dis en toute honnêteté, mon pays a eu à l’organiser et moi, la question que je me pose, est quel pays en Afrique du Sud du Sahara qui sera capable de mettre tous ces moyens, pour organiser une compétition pareille ? La Côte d’Ivoire a réussi sur le plan des infrastructures à nous offrir des stades de haut niveau, des terrains d’entraînement pour chacune des 24 équipes. Au niveau des transports aériens et terrestres, tout a été mis en place pour faciliter le séjour aux étrangers. Il y a eu certes, un petit bémol au niveau des tickets, mais dans une organisation, tout ne peut pas être parfait. Sur ce plan, aujourd’hui, on peut dire que la CAN en Côte d’Ivoire est l’une des meilleures CAN organisées en Afrique.
En tant que président des journalistes sportifs africains, on a constaté un déferlement de journalistes venus de par le monde pour suivre cette compétition. Cela est une autre victoire pour la presse sportive ?
Aujourd’hui, la Coupe d’Afrique des Nations est devenue la troisième grande compétition sportive au monde, après les Jeux Olympiques et la Coupe du Monde de Football. On est en concurrence avec l’UEFA et ce que vient de faire la Côte d’Ivoire dans l’organisation de sa CAN, est à saluer. Nous sommes très fiers de l’organisation, il y a eu plus de 5000 demandes d’accréditation, 3000 ont été attribuées, vive la Côte d’Ivoire, vive la CAF ! Nous osons espérer que le Maroc essaiera de faire plus que la Côte d’Ivoire.
Durant votre séjour, vous avez organisé des activités avec les associations sportives de presse ivoirienne. Quels objectifs cherchez-vous à atteindre à travers ces activités ?
Depuis que nous avons pris les rênes de l’AIPS, nous essayons d’apporter une note supplémentaire. Vous savez, l’AIPS était dans une léthargie qui ne disait pas son nom et il nous appartenait tous, journalistes africains, de nous célébrer. On célèbre les autres, on parle des autres, mais on ne parle jamais de nous-mêmes. Aujourd’hui, nous avons des jeunes qui écrivent des papiers impactant socialement, économiquement, il était de notre devoir de les montrer, de les pousser, de les encourager. Nous avons organisé une première édition avec le concours d’AGL et de la presse sportive ivoirienne. On espère avoir une bonne seconde édition.
Comment l’AIPS voit-elle la presse sportive ivoirienne ?
C’est une presse bien organisée. Je l’ai dit à Camara Alphonse et Katty Touré qui sont les présidents de vos deux associations de presse sportive, que j’ose espérer qu’en 2025, j’aurai un seul président, une seule association de presse sportive ivoirienne. J’ai besoin de la presse sportive ivoirienne à mes côtés, j’ai besoin de la Côte d’Ivoire, je veux l’union sacrée autour de la presse ivoirienne qui va m’accompagner. Je compte sur la Côte d’Ivoire et j’ose espérer qu’en 2025, elle viendra avec un seul président.
Réalisée par Dou Nicaise