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Interview Idriss Diallo (Président de la Fédération Ivoirienne de Football) : « Notre parcours a été honorable » 

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Le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), Idriss Diallo, au lendemain de l’élimination des Éléphants locaux par l’Algérie, a fait le bilan de la Côte d’Ivoire à cette compétition. Un bilan qu’il juge positif et maintient le coach Haïdara Soualiho à son poste pour la prochaine édition.

Les Éléphants sont sortis de cette édition du CHAN lors du second tour face au pays organisateur dans les ultimes minutes de la partie. Vous, en tant que président de la Fédération Ivoirienne de Football, on imagine votre déception ?

Totalement déçu, car je vous le dis, nous sommes venus à cette compétition pour la remporter. Il y a des regrets, car nous ne sommes pas passés loin de la qualification avec des petites choses. Mais une fois que l’émotion de la défaite, de la frustration est passée, dans la défaite, il faut faire une analyse objective et si on fait une analyse objective, je pense que le résultat est à la hauteur du niveau de notre équipe. Notre parcours a été honorable et c’est ce qu’il faut retenir.

Passer le premier tour de cette compétition, pour beaucoup, était un exploit, tel était votre objectif ?

Nous étions dans une poule un peu difficile, parce que la RD Congo a remporté cette compétition deux fois, le Sénégal, avec son niveau de football, est champion d’Afrique à la CAN. Nous étions un outsider dans cette poule avec l’Ouganda et c’est ce match qui nous a départagé. Nous avons eu une défaite, un nul et battre l’Ouganda pour nous qualifier pour les quarts de finale, ce n’était pas facile. Le fait de sortir de la poule, était un bon résultat pour moi et cette place situe notre Ligue 1 parmi les huit meilleures Ligues d’Afrique. Si vous êtes en quarts, vous êtes parmi les huit meilleures championnats d’Afrique. Pour moi, c’est une satisfaction, même si j’attendais plus. Je le répète, puisque la Côte d’Ivoire était classée jusqu’à présent, treizième pays africain, pour moi, c’est une progression. Mais, on ne doit pas s’en satisfaire. Nous devons comprendre qu’il nous reste encore du chemin à parcourir. Nous devons travailler avec les clubs de Ligue 1, Ligue 2, le président de la Ligue Professionnelle, Salif Bictogo, avec toutes les équipes pour améliorer encore nos conditions. Je demeure convaincu qu’avec ce que nous avons démarré, l’année prochaine, nous allons faire plus encore, parce qu’on a des joueurs de niveaux intéressants. On a une compétition qui se joue régulièrement et qui va être très disputée en fin de saison et je pense que nous sommes sur la bonne voie.

 

Pour ce que vous avez vu, pouvez-vous juger le niveau des joueurs ?

Pour être honnête, les niveaux sont disparates. Nous avons des joueurs qui avaient des niveaux moyens et d’autres, un bon niveau tactique. Quand on est dans un groupe, tout le monde ne peut pas avoir le même niveau, mais ce qui était important, c’était la solidarité. Tout le monde ne peut pas être au même niveau au plan tactique, mais les joueurs ont montré une très bonne solidarité. Tous ceux qui étaient sur le terrain, ont joué leurs matches, ceux qui étaient sur le banc aussi, ont apporté leur contribution quand ils sont rentrés. Ce que je retiens, c’est que l’esprit était bon et que les joueurs ont tout donné. Je leur disais lors de ma dernière intervention à l’hôtel, qu’il fallait tout donner pour ne pas avoir des regrets. Et au terme de la rencontre, je leur ai dit qu’ils allaient avoir des regrets, car, à quelques éléments près, on aurait pu être demi -finaliste de cette compétition. Mais tout ceci est de l’apprentissage et nous devons tous comprendre que nous sommes dans l’apprentissage. Même nous, à la Fédération, cela fait neuf mois que nous sommes-là et en neuf mois, tout ne peut pas être parfait. Nous avons certes, commis des erreurs où on n’a pas vu les choses, par manque d’expérience. Nous aussi, nous sommes en apprentissage. C’est une très bonne expérience avec un résultat satisfaisant.

 

Il y aura-t-il un programme spécifique pour l’entretien de cette équipe locale, quand on sait qu’il y a les éliminatoires du prochain CHAN qui commencent en juillet 2023 ?

 Non, pas de programme spécifique. L’entraîneur Haïdara souahilo qui va être reconduit, il faut bien noter ça, va mettre tout son compteur à zéro. Qu’il ouvre bien ses yeux, qu’il aille sur tous les terrains de Ligue 1, Ligue 2. Il peut avoir un noyau, mais il faut laisser ouvertes, les portes de la sélection pour donner la chance à tout le monde. Il faut faire un mixte avec les joueurs en forme du moment. Ne pas se baser sur le passé ou l’affectif par rapport à un joueur qu’on aime bien. Qu’il prenne cette sélection comme base, mais que cela ne soit pas figé. Il ne faut pas fermer la porte aux joueurs qui vont jouer les quinze dernières journées du championnat. Il mettra en place, un programme et ce programme sera suivi et on l’accompagnera comme on l’a fait pour cette compétition.

 

Vous êtes aussi au COCAN et vous avez vu à quel niveau se situe l’organisation du CHAN. Pensez-vous que la Côte d’Ivoire est bien partie pour réussir son challenge d’organisation de la CAN ?

 

J’ai totalement confiance à notre organisation. Vous savez, la CAN et le CHAN sont des compétitions qui appartiennent à la CAF, et c’est ce que la CAF demande que nous mettons en place sur le terrain. La CAF a des équipes outillées par Commissions et par responsabilités. Ici au CHAN, ils ont mis en place, un lien COCHAN avec les équipes de la CAF qui ont donné des orientations. Nous, en venant ici, on a gagné en temps, pour pouvoir préparer un an en avance, notre compétition. Les Algériens n’ont pas eu la chance que nous avons, car nous avons anticipé beaucoup de choses. Le Président de la République Alassane Ouattara, a confié ce projet au Premier ministre Patrick Achi, qui lui-même, s’implique qu’au point même une fois par semaine, il y a une réunion d’analyse de la situation point par point. Le président du COCAN, le Président Amichia François et moi-même, avions pour mission de dérouler une organisation, parfaite et je suis convaincu que la Côte d’Ivoire qui a dans sa tradition, une terre d’hospitalité et une grande capacité d’organisation avec des fils et filles compétents dans tous les secteurs, qu’on aura une très bonne CAN.

 

Dou Nicaise

 

 

 

 

 

 

 

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