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Règlement de la crise au taekwondo: Pourquoi il faut faire confiance à une nouvelle équipe  

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Plus le temps passe, plus les positions se durcissent, et le doute s’installe au sein du taekwondo ivoirien.

 

La Fédération ivoirienne de taekwondo (FITKD) traverse en ce moment, de grosses turbulences. Face à toute cette agitation qui risque de causer de gros problèmes au taekwondo ivoirien, la World taekwondo (WT) et l’Union africaine de taekwondo (AFTU) ont jugé bon de prendre les devants dans la résolution de cette crise. De concert, les deux instances internationales militent pour la mise en place d’un comité ad hoc qui devra organiser, au plus tard dans les 3 mois à venir, de nouvelles élections pour le poste de président de la FITKD. C’est à ce niveau qu’il y a encore problème. Si l’idée d’un comité ad hoc semble dans le fond approprié pour la résolution de cette guéguerre, c’est son interprétation qui fait grand débat. En effet, dans un courrier daté du  16 juin 2022, Jeong Kang Seo, le directeur général de  World taekwondo, s’adressait à l’AFTU en ces termes : « conformément à la récente décision du Tribunal de Première Instance d'Abidjan sur l'annulation de l'assemblée générale de la FITKD, ainsi que l'élection de Monsieur Jean-Marc Yacé en qualité de président de la FITKD tenue le 30 octobre 2021, j’ai l’honneur de demander à l'AFTU de bien vouloir organiser une nouvelle élection présidentielle de la FITKD dans une période de 3 mois en accord avec l'ordonnance du tribunal et la constitution de FITKD, et avec la coordination du Comité National Olympique et des autorités locales en charge des sports, le cas échéant ». Dans ce courrier confidentiel dont l’Avenir a récemment reçu copie, l’instance mondiale avance que « l'article 9.5.6 des statuts de la World Taekwondo stipule l'obligation de l'Union continentale d'assurer l’organisation des élections des membres des associations nationales, sur son continent, conformément à la constitution des associations nationales (MNA), et de présenter le rapport des résultats de ces élections dans les dix (10) jours ouvrables à la WT ». Pour la WT, « la Côte d'Ivoire est l'un des pays les plus brillants en Taekwondo, et la situation actuelle ne devrait pas affecter les préparatifs pour les prochains championnats du monde de taekwondo et les Jeux Olympiques de Paris 2024 ». En guise de réponse, l’Union africaine de taekwondo a indiqué dans une note, qu’elle « recommandait » Me Bamba Cheick Daniel à la tête de l’ancienne équipe de la FITKD, pour conduire le comité en charge de piloter ces nouvelles élections. Un courrier auquel la WT a répondu en disant : « Nous respectons votre évaluation et votre recommandation. Alors, allez-y comme vous l'avez recommandé. Nous soutenons pleinement l'intervention de l'AFTU, en nous appuyant sur l'expertise et la connaissance de Me Daniel Bamba, qui peut s'assurer que le processus est pris de manière transparente. Merci encore pour votre leadership ». Devant cette réponse, on jubile depuis dans le camp de l’ancien président de la Fédération de taekwondo. Me Bamba Cheick est tout proche de reprendre en main, la fédération qu’il avait officiellement quittée il y a 6 mois. Pourtant, il ne s’agit que d’une ‘’recommandation’’ et non d’une injonction. Par ailleurs, dans le camp des contestataires, ceux qui ont émis la décision de justice, notamment Me Soumahoro Ibrahim, selon nos sources, personne n’est prêt à accepter une telle décision. Plusieurs interrogations méritent d’être soulevées. Si l’ambition de la WT et de l’AFTU est de ramener la paix, pourquoi recommander alors Me Bamba Cheik qui fut le premier responsable de l’équipe sortante ? Aussi, quel serait l’intérêt de la l’AFTU de recommander Me Bamba Cheick, qui est par ailleurs, le vice-président de cette instance ? Enfin, n’aurait-il pas été judicieux pour l’Union africaine de taekwondo de proposer des personnes jugées complètement neutres, pour assurer la gestion de ce comité ad hoc ? En tout cas, si les choses restent en l’état, on n’aurait vraisemblablement pas avancé dans la résolution de cette crise. Surtout que de leur côté, les grands maîtres de la discipline multiplient les actions pour que le président élu, Jean-Marc Yacé, demeure à son poste.  Récemment à Koumassi, ils ont épilogué sur la question. Aussi, évoquant l'appel introduit par le bureau actuel, suite à la décision de justice, ils demandent que les activités de celui-ci se poursuivent jusqu'à l'extinction totale de la procédure.

 

Manuel Zako

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