Plus de 93% des emplois en Côte d’Ivoire sont informels. Pour inverser la tendance, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique, Mamadou Touré, propose d’explorer deux pistes : l’adéquation formation-emploi et le recours au secteur privé. Il l’a fait savoir le lundi 27 septembre 2021 dans l’émission « Télé d’ici » de la chaîne NCI.
Interpellé sur le caractère informel de bien des emplois qu’exercent les jeunes, le ministre en charge de l’insertion professionnelle, a admis que 93% des emplois en Côte d’Ivoire, sont de type informel. « Beaucoup de jeunes qui sortent de nos universités et qui n’arrivent pas à avoir un emploi formel, sont obligés de se retrouver dans le secteur informel. C’est un problème », a-t-il relevé. Puis, il a indiqué que pour inverser la tendance, il faut rendre le secteur privé davantage dynamique pour qu’il soit à mesure de créer plus d’emplois formels. À cet effet, des initiatives gouvernementales sont en cours pour favoriser la création d’emplois.
Mais encore, faut-il des jeunes qualifiés pour saisir ces opportunités. « Il faut continuer les réformes de notre système de formation pour donner à ces jeunes, une formation adéquate qui leur permet d’avoir un emploi formel sur le marché du travail », a soutenu le ministre en charge de l’insertion professionnelle. Évoquant, par ailleurs, le volet civique de son département, il a annoncé la mise en place d’un dispositif visant au « redressement moral » de la jeunesse ivoirienne. Il consistera d’une formation de type militaire sur trois mois, suivie d’une autre à un métier sur six mois.
Également porte-parole adjoint du gouvernement, Mamadou Touré s’est aussi prononcé sur l’actualité au sein de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Il a notamment démenti les informations qui ont récemment circulé sur un réaménagement de la direction du RHDP. « C’est faux. Le président de la République a mis en place un comité de réflexion pour lui faire des propositions sur la restructuration du parti, parce que, quand même, nous avons eu un parti politique qui est né il y a deux ans. (…) Quand on sort d’une élection présidentielle, tout parti politique sérieux, fait son diagnostic et le président a estimé qu’on pouvait profiter de ce moment pour procéder à des réglages nécessaires au sein du parti. Donc, il y a un processus normal de réflexion, de propositions qui vont aboutir à des reformes dans le parti », a-t-il clarifié.
Lahassana Barro