Société

Protection de l’environnement, développement durable…Pourquoi il faut impliquer les enfants

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Des enfants imprégnés dès le bas âge des notions de développement durable, peuvent être la garantie d’une planète saine. (Photo : DR)  
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En impliquant les enfants dans la politique de lutte contre les réchauffements climatiques, c’est de fabriquer des écocitoyens, des Ivoiriens de demain, capables de prendre à cœur la préservation de l’environnement et d’agir en conséquence pour sauver la planète terre.    

Graves perturbations météorologiques ; sécheresse et inondations ; montée du niveau des mers ; fonte des calottes glaciaires…, la planète terre connaît jour après jour, de violentes transformations. Avec ses répercussions dramatiques et néfastes sur l’environnement, le changement climatique met en péril, les fondements même de la vie humaine partout dans le monde. Il menace notre santé, notre milieu naturel et compromet sérieusement notre accès à l’eau, à la nourriture et à la terre. Sans nul doute, les changements climatiques génèrent de nombreuses incertitudes au sujet de notre avenir. Cependant, s’il est certain que nous nous devons de laisser un héritage aux générations futures, laisser cette planète à nos enfants, aux jeunes, il est plus qu’impérieux d’agir. Il est d’autant plus qu’impératif de les éduquer, les sensibiliser, en somme, de les impliquer  dans les politiques de préservation de l’environnement et de développement durable.

Fabriquer des écocitoyens soucieux de la planète terre

L’objectif étant de fabriquer dès le bas âge, des écocitoyens. C’est dans cette perspective que des écoliers, ainsi que de jeunes  étudiants, issus de différents établissements,  ont pris part, durant 3 jours (du 30 mars au 1er avril), à la Chambre du commerce et de l’industrie à Abidjan Plateau, à la première édition du Forum national d’information, de sensibilisation et de formation sur les changements climatiques « FONSI-Climat » dont le thème était : « éducation des enfants et engagement des femmes dans la lutte contre les changements climatiques ». Le but, selon le commissaire général, Edi Boraud, étant de « sensibiliser les populations, les communautés, les autorités, les femmes, les jeunes et les élèves sur l’importance de la lutte contre le changement climatique ». Une bande dessinée, tirée d’une histoire réelle sur les conséquences du changement climatique, a même été présentée.

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À l’entendre Edi Boraud, elle devrait servir à mieux sensibiliser les tout-petits à prendre soin de l’environnement. Car, de toute évidence, tous les signes indiquent que les pays en développement qui, pour la plupart, sont situés dans des régions chaudes et tirent leur principal revenu de l’agriculture, comme le nôtre, seront les plus éprouvés par le changement du régime des pluies, par les températures extrêmes et par des sécheresses et inondations de plus en plus fréquentes. Le ministre de l'Environnement et du développement durable, Jean-Luc Assi a, lui aussi, réaffirmé la place des enfants, dans les politiques de préservation de l’environnement. Si pour le ministre, « ce sont nos enfants et nos femmes qui, chaque jour, doivent rechercher des solutions pour faire face aux effets néfastes du changement climatique, nos enfants constituent le socle de notre avenir. Il importe qu’ils soient bien au courant de ce qui se passe dans un monde en danger avec des changements climatiques incessants ».

Enseigner le développement durable à l’école

Jean-Luc Assi, préconise qu’il faut leur mettre à disposition, « des outils clés pour s’adapter aux changements climatiques. L’éducation constitue donc le moyen le plus certain de les amener à agir en faveur de la préservation de l’environnement ». Pour cela, exhorte le ministre en charge de la lutte contre les changements climatiques, « nous devons travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique pour introduire dans leur curricula, l’enseignement de l’environnement et de développement durable, le long de leur parcours. Nous intervenons dans nos missions dans les écoles pour informer et sensibiliser nos enfants sur les enjeux et défis liés aux changements climatiques et à la promotion du développement durable ».

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« L’action environnementale concerne chacun d’entre nous, citoyens du monde, acteurs du secteur privé, organisations de la société civile et gouvernement », engage dès à présent, Jean-Luc Assi. Non sans rappeler, si besoin en était, que « nous sommes tous embarqués à bord du vaisseau de la planète terre. Cette planète est malheureusement en danger par notre faute ». En effet, chaque année, à en croire les données dudit ministère, la terre se réchauffe. « Selon le groupe d’experts internationaux sur l’évolution du climat, si nous continuons notre développement avec nos modes de consommations et de productions actuelles, la planète court inexorablement à la catastrophe. Les activités humaines sont responsables du dérèglement climatique qui impacte la vie de milliers de populations dans le monde, incluant celle de notre pays, qui n’est nullement épargnée ».

La planète se réchauffe, il faut agir et vite !  

Le dernier rapport du GIEC, publié le 20 mars 2023, fait constater que la hausse de la température globale s’est encore accentuée (le niveau de réchauffement climatique de 1.5°c sera atteint d’ici le début des années 2030). Aussi la vulnérabilité des écosystèmes et des personnes s’accroît-elle (3.3 milliards de personnes vivent dans des zones qui sont déjà vulnérables au changement climatique) ; les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent d’augmenter (forte augmentation au cours de la dernière décennie avec une moyenne de 56GtCO par an). « C’est l’occasion pour le ministère de l’environnement et du développement durable, au cours de cette Quinzaine de l’environnement, d’appeler tous les citoyens à une prise de conscience environnementale élevée, à devenir des écocitoyens, à s’intéresser davantage à leur environnement immédiat, aux impacts quotidiens de leurs actions sur l’environnement, à s’engager à être plus disciplinés et respectueux des engagements pris, pour sauver la Côte d’Ivoire et par extension, la Planète, d’une dérive écologique en cours », exhorte Jean-Luc Assi.

Manuel Zako

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