Après la COP15, la Côte d’Ivoire entend entretenir la dynamique impulsée par ce sommet mondial sur la lutte contre la désertification et la sécheresse. À cet effet, elle présente ses solutions contre la désertification et la pollution des océans, au cours de la quinzaine de l’environnement et du développement durable qui se tient du 3 au 17 juin 2022.
Cette année, la quinzaine de l’environnement et du développement durable sera marquée par quatre temps forts, au cours desquels seront, notamment exposées les solutions de la Côte d’Ivoire pour une meilleure préservation de l’environnement. Le premier temps fort, c’est la célébration officielle de la Journée Mondiale de l’Environnement, prévue pour ce mardi 7 juin 2022. Ladite journée est, en fait, célébrée le 5 juin de chaque année. La cérémonie officielle se tient ce matin à Abidjan, précisément à la salle Félix Houphouët-Boigny de l’Hôtel du District. À l’occasion, sera présenté un précieux rapport sur l’état de l’environnement en Côte d’Ivoire. L’opportunité sera saisie pour « une prise de conscience chez toutes les couches sociales, ainsi que des actions visant à faire revivre la terre et donner une chance au développement durable », assure le ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Le plan POLLUMAR contre les marées noires
Après Abidjan, c’est la ville de Grand-Lahou qui accueillera le deuxième temps fort de cette quinzaine de l’environnement. Demain mercredi 8 juin, on y célébrera, en effet, la Journée Mondiale des Océans. Ce mercredi-là, sera exposée la solution du gouvernement ivoirien contre la pollution marine, notamment contre les marées noires. Il s’agit du plan POLLUMAR qui se veut une réponse de l’État de Côte d’Ivoire à ce phénomène. Le plan POLLUMAR fixe les aspects juridiques, techniques et financiers en cas de pollution de grande envergure par les hydrocarbures en mer ou en lagune et dans les zones côtières de la Côte d’Ivoire. En clair, ce plan se veut une réponse au phénomène des marées noires. Le lendemain, jeudi 9 juin, toujours à Grand-Lahou, le Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL) procédera à un exercice de simulation.
Dans cette ville balnéaire en proie à l’érosion côtière, il sera également question de plantations de 25ha de mangroves dans les complexes lagunaires de Grand-Lahou et 350ha à Dagbego-Sassandra, et cela, dans le cadre du Projet d’Investissement pour la résilience des Zones Côtières Ouest-africaines (WACA). On évoquera également, par la même occasion, la construction d’un ouvrage destiné à stabiliser l’embouchure du fleuve Bandama à Grand-Lahou. « Toutes ces activités permettront de restaurer et conserver les mangroves pour la durabilité des activités de pêche et surtout de maintenir l’équilibre écologique de notre écosystème marin et côtier », fait savoir le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi.
Des festivités prévues à l’intérieur du pays
Le troisième fait marquant de cette quinzaine de l’environnement se déroulera à Bonoua, le lundi 13 juin. Ce jour-là, sera célébrée en Côte d’Ivoire, la Journée Internationale de la Biodiversité, qui a lieu le 10 juin de chaque année. À cette occasion, il est prévu une caravane de sensibilisation des populations sur la nécessité de préserver notre biodiversité.
Après Bonoua, cap sera mis sur la ville de Soubré où sera organisée, une cérémonie marquant la Journée Mondiale de Lutte contre la Désertification et la Sécheresse. Cette journée sera mise à profit pour expliquer aux populations, les résolutions de la COP15 et ses retombées économiques et sociales.
Au total, cette quinzaine de l’environnement qui se tiendra du 3 au 17 juin, sera une belle tribune pour le gouvernement pour promouvoir les dernières innovations et technologies vertes en matière de préservation de l’environnement. Au-delà, il s’agira de communiquer sur les fléaux environnementaux, les réponses et solutions d’adaptation et d’atténuation, afin de prévenir la dégradation de notre patrimoine écologique et renforcer la résilience des populations. « Cette quinzaine de l’environnement et du développement durable est placée sous le sceau de l’engagement. En effet, nous voulons qu’elle soit le prolongement des recommandations de la COP15 sur la lutte contre la dégradation des sols, qu’elle soit proche des populations pour que celles-ci marquent leur implication dans les actions de sauvegarde de l’environnement », a déclaré Jean-Luc Assi.
Assane Niada
