Djenebou Zongo en a gros sur le cœur. Celle qui "chuchotait" dans les oreilles de Bédié est tombé en disgrâce au Pdci. Après le scrutin présidentiel d'octobre 2020, en effet, l'opposition décide de mettre sur pied un Conseil national de transition (Cnt) que devait piloter Konan Bédié. L'acte, considéré par le pouvoir d'Abidjan comme une action de déstabilisation a été réprimé. La résidence de Bédié est prise d'assaut par les forces de sécurité. Ceux qui s'y trouvaient, notamment l'ex-directeur de cabinet de Bédié N'dri Narcisse, le secrétaire exécutif en chef, Maurice Kakou Guikahué ont été arrêtés et déférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Présente à la résidence ce jour, Djenebou Zongo a "miraculeusement" échappé aux arrestations. Les rumeurs les plus folles ont circulé sur son compte, relatives à une trahison. Il lui a été reproché d'avoir communiqué des informations à ces cadres du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pour déstabiliser son parti. Deux ans après, elle s'en défend, d'où sa réaction dans l'entretien accordé au confrère. "Ehouman Bernard fait écrire des choses pour me salir. Tout ce qui arrive est de son fait et je l'assume. Je suis prête à l'affronter devant les instances du parti pour le confondre", lâche Djenebou Zongo. Puis à Djenebou de crier à l'injustice face aux accusations de ses détracteurs. "Ce sont les mêmes vipères qui m'ont écartée du président Henri Konan Bédié", charge-t-elle. "On m'a effectivement accusé de trahison, on m'a écartée du président Bédié dans le but de me nuire", a-t-elle renchéri.
Y. D