Politique

Lutte contre le terrorisme : La gestion sécuritaire du parc national de la Comoé confiée à des experts

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Durant la réunion du Conseil national de sécurité qu’il a présidé hier, jeudi 24 mars 2022 à Abidjan, le président de la République « a marqué son intérêt pour » une nouvelle stratégie de gestion et de sécurisation du Parc National de la Comoé.

 

Alassane Ouattara n’a pas trouvé à redire sur le projet présenté hier, par Richard-Alain-Donwahi. Pendant la réunion du Conseil national de sécurité (CNS) tenue au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, le ministre des Eaux et Forêts a défendu une nouvelle stratégie de gestion et de sécurisation du Parc national de la Comoé, zone en proie aux incursions djihadistes. « Cette stratégie vise à créer un espace d’aires protégées face aux nouveaux enjeux sécuritaires, économiques, sociaux et environnementaux », peut-on lire dans le communiqué final de la réunion, qui précise que la stratégie s’inspire de l’expérience de l’ONG African Parks Network (APN) qui gère déjà le Parc National de la Pendjari, au Bénin.

Cette ONG sud-africaine de conservation de la nature est présente dans une dizaine de pays africains, avec près de 15 millions d’hectares d’aires protégées sous sa gestion. Si le projet est adopté, elle aura la charge de la sécurité de la Comoé, la réserve de biosphère d’un million d’hectares dans le Nord-Est ivoirien, à la frontière avec le Burkina Faso et proche du Ghana. « Le chef de l’État qui a marqué son intérêt pour ce projet, a instruit, à ce titre, le ministre des Eaux et Forêts, ainsi que les Ministres en charge de la Défense et de la Sécurité, à l’effet de mettre en œuvre, cette stratégie et de rendre compte, au Conseil National de Sécurité, des résultats de cette expérience, dans un délai de six (6) mois », précise le communiqué signé de Fidèle Sarassoro.

Depuis juin 2020, une série d’attaques ont régulièrement ciblé les forces de sécurité ivoiriennes dans cette zone située entre la frontière burkinabée et le parc de la Comoé. Plusieurs soldats ivoiriens ont perdu la vie dans ces attaques où les experts soupçonnent les éléments de la katiba Macina, d’Amadou Koufa, à la tête d’un groupe affilié au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). De l’autre côté de la frontière, au Burkina Faso, de plus en plus d’attaques sont recensées, faisant craindre une expansion des groupes armés vers le territoire ivoirien.  Avec cette nouvelle stratégie, la Côte d’Ivoire fait appel à des experts pour la gestion sécuritaire de ce parc. Cette ONG est en effet, réputée habituée à opérer dans ce type de zones sensibles. C’est le cas au Bénin, où la menace terroriste sahélienne est également présente. En Centrafrique, au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC), African Parks travaille depuis de nombreuses années sur des sites où sévissent des groupes armés.

Durant la réunion du CNS d’hier, le Chef d’État-major Général des Armées, à la suite de la décision de retrait de l’opération Barkhane et de la Task Force Takuba du Mali, a informé le Conseil National de Sécurité des besoins additionnels des Forces de Défense et de Sécurité, en termes de renforcement des capacités.  « À ce titre, le Président de la République a donné des instructions au Ministre en charge de la Défense, assurant actuellement l’intérim du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en vue de la satisfaction de ces besoins, dans les meilleurs délais. »

 

Ténin Bè Ousmane

 

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