Le gouvernement a mis en mission, le jeudi 17 février 2022 à Abidjan, le corps préfectoral et les élus locaux des localités frontalières du nord du pays sous menace du terrorisme. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre effective du programme spécial d’insertion des jeunes de ces régions.
Le ministre de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré et ses collègues Vagondo Diomandé (Intérieur et sécurité), ainsi qu’Amadou Coulibaly (Communication), ont instruit le jeudi 17 février 2022 à Abidjan, le corps préfectoral et les élus locaux des régions frontalières du nord du pays, sur la mise en œuvre et la généralisation du programme spécial d’insertion des jeunes de ces localités, menacées par le terrorisme. D’un montant global de 8.602.216.030 FCFA, ce Programme spécial d’insertion permettra d’offrir des opportunités de formation et d’insertion à 19812 jeunes des six régions frontalières du nord, à savoir le Tchologo, la Bagoué, le Bounkani, le Kabadougou, le Folon et le Poro. « Après le lancement symbolique de ce programme à Tougbô et à Kafolo, nous passons à la généralisation dans sa mise en œuvre. Je me réjouis du soutien de mon collègue, ministre de l’intérieur, puisqu’il y aura une forte implication des préfets de régions et des préfets de départements qui vont présider les comités locaux en lien avec les collectivités », a dit Mamadou Touré, après une « séance de travail » avec le corps préfectoral des six régions frontalières du nord, concernées par le programme, ainsi que des élus locaux de ces localités. Poursuivant, le ministre de la promotion de la jeunesse qui est à l’initiative de ce programme spécial en faveur des jeunes, s’est félicité de ces échanges avec le corps préfectoral, car ils ont permis « à tout le monde d’être au même niveau d’information ». « J’espère que dans les prochains jours, la mise en œuvre concrète et pratique pourra effectivement commencer sur le terrain », a souhaité Mamadou Touré. De son côté, le général Vagondo Diomandé, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité qui a co-présidé cette séance de travail, a appelé à l’implication effective et à l’engagement de tous les acteurs pour la réussite de ce programme d’insertion des jeunes dans ces localités menacées par le terrorisme. « J’invite tous ces acteurs à s’impliquer effectivement dans la mise en œuvre de ce programme spécial parce que, de la réussite de ce programme, dépend la réussite de la lutte contre le terrorisme… Le Président Ouattara ne lésine sur aucun moyen pour garantir la sécurité à tous les Ivoiriens et à tous ceux qui vivent sur notre territoire. Donc, j’en appelle à une implication effective de tous les acteurs », a encouragé le général Vagondo. Dans le même élan, il a insisté sur l’engagement du corps préfectoral et des élus locaux qui sont de son avis, « l’épine dorsale » de ce programme spécial. « Le terrorisme se nourrit de l’absence de l’État et cette initiative est faite pour marquer la présence de l’État auprès des populations dans les zones qui sont menacées », a expliqué auparavant, le ministre de l’Intérieur. Le programme spécial d’appui à l’insertion des jeunes a été lancé le 22 janvier 2022 à Tougbô par le Premier ministre Patrick Achi, à l’occasion du lancement officiel de la deuxième phase du programme social du gouvernement (PS-Gouv2). L’objectif de ce programme est de contribuer à la lutte contre la vulnérabilité des populations du Nord de la Côte d’Ivoire frontalière aux pays en proie au terrorisme par l’amplification des dispositifs d’insertion, au profit des jeunes et de renforcer la cohésion sociale dans ces localités.
Lahassana Barro
