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Opinion

Emmanuel Toh Bi (Ecrivain - Poète) rend hommage à Marie Laure N'Goran

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Quelle virtuosité communicative! Quelle férocité à dévorer les téléspectateurs ! Quelle pureté télégénique !

Quelle passion!
Quel coaching psychologique de ses invités !
Quelle spontanéité féminine !
Quelle aisance professionnelle !

Quelle passion !
Quelle maîtrise intuitive de son conducteur !
Quelle souplesse gymnique de sa langue-organe!
Quel exercice maitrisé des mots phonétisés!

Quelle passion !
Quelle humilité princière !
Quelle rigueur royale !
Quel amour du prochain !

Quelle passion !
Quelle concentration indicative !
Quelle relaxation modale!
Quel goût aromatique de la perfection !

Quelle passion !
Famille, je voudrais vous parler de MARIE-LAURE N'GORAN, vedette du journal télévisé 20h, de la télévision ivoirienne. C'est que l'Ivoironie, si elle se veut être un concept de développement social et qu'elle se prive de célébrer les notoriêtés de pointe du pays, elle fait mal. Parce que qu'au milieu de nos différences, nous devons impérieusement être d'accord sur ce qui ne nous différencie pas. Et ce, d'autant plus qu'un pays, quand il aspire au rayonnement autodéterminant, est obligé de se forger ses propres mythes, symboles et légendes, faisant l'unanimité au-delà de nos différences politiques, ethniques et religieuses. C'est imparable.

Sans conteste, MARIE-LAURE N'GORAN intègre cette vision patrimoniale communément partagée. Et pourquoi pas ? 

MARIE-LAURE N'GORAN officie à la télévision ivoirienne depuis 2011. Après onze ans de prestation, on peut se faire une opinion à mi-chemin de son service, fût-ce sous la plume missionnaire du concepteur de l'Ivoironie. 

Voici quelques ponctuations célébratives qui marquent la reconnaissance du travail bien de la journaliste:

MARIE-LAURE N'GORAN,
Journaliste présentatrice du journal télévisé de 20h sur RTI1, titulaire d'une maîtrise en communication et actuellement inscrite en   MASTER 2 de recherche en journalisme à  l'université Félix Houphouët-Boigny, fut, seulement en onze ans, distinguée des prix suivants:

-EBONY meilleure présentatrice télé en 2015- 2016-2017;

-Trois fois distinguée prix africain du développement : 2015-2016-2017;

-Chevalier de l'ordre du mérite culturel ivoirien en 2012;

-Chevalier de l'ordre national en 2018;

-Chevalier de l'ordre de la communication en 2020;

-Officier de l'ordre de la solidarité et de la Paix en novembre 2020.

Donc, c'est MARIE-LAURE N'GORAN !

Reçue par le Président de la République en 2017.

Et je ne pense pas que la liste en soit mécaniquement bouclée, tant la journaliste est caractérisée par une persévérance d'école, une application féconde à la tâche, un enthousiasme contagieux. La satisfaction des téléspectateurs demeurant son obsession majeure. Sacerdoce oblige. Clairement, MARIE-LAURE N'GORAN a le don naturel d'irradier l'écran en l'emplissant, comme par appréhension psychique. Les informations qu'elle débite litaniquement s'en trouvent comme accréditées d'un capital d'importance majeure. 

Donc, c'est MARIE-LAURE N'GORAN!

Et que dire de la séquence de l'échange avec l'invité, à l'instant de la page culture du Samedi ? Instant de détente et d'édification culturo-intellectuelle. Ça la connait. C'est sa génétique de service. Ça la connait, Marie-Laure. Ou bien ?

Certaines sources rapportent qu'à sa naissance, sa mère, l'artiste chanteuse Lou Suzanne Nazou, a voulu qu'on écrive ainsi son prénom : " Marie l'or". Son père a plutôt souhaité l'orthographe normale à l'état civil : "Marie-Laure". On peut comprendre la mère. C'est que, spirituellement liée à sa fille, elle n'a eu qu'un instant filial de positivation nominale. C'est la force spirituelle de l'onomastique ou logique des noms propres. Selon Leo SPITZER, le nom, en tant que programme de vie, est la dynamique du personnage. Pour sa part, Claude Levi Strauss, structuraliste anthropologue français, argue que, dans la mentalité négro-africaine, le nom est une métaphore de la personne. C'est une mystique naturelle, comme le dirait mon ami BOB MARLEY. C'est que, tout simplement, Marie-Laure est un or. Je peux dire que je connais un peu la célèbre journaliste. Je l'ai pratiquée dans le sillage de son métier de journaliste. Je peux témoigner de sa brillance évidente et naturelle. Le public peut aussi en témoigner.  Ça se touche. Ça se constate. À quelques minutes du direct, elle est comme entre deux mondes : celui matériel de l'instant ambiant, et celui de l'imaginaire du direct virtuel. Comme dirait l'autre, "elle ne se sent plus." Elle a appris à dompter la pression, celle psychique. C'est son art de quotidienneté.

C'est tout naturellement que l'U.N.E.S.C.O a accepté d'abriter la cérémonie de lancement d'un prix en son honneur. Le ton en sera donné le 10 DÉCEMBRE PROCHAIN, au siège de l'institution internationale ( la maison de l'U.N.E.S.C.O), à Paris. L'enjeu en est de détecter des talents ivoiriens de la diaspora. Et de tous ordres d'activité. La culture ivoirienne en sortira ragaillardie.

Ivoironifans, prêtez attention à la dénomination de ce prix, qui paraît révélatrice à l'écrit : "Le prix Marie l'or d'ivoire." Donc, la mère a gagné. Le coeur maternel est d'une effluve irréductible et inaliénable.

Donc, c'est MARIE-L' OR N'GORAN !

Emmanuel TOH BI,
Écrivain-poète et dramaturge ;
Essayiste et chroniqueur ;
Concepteur de l'Ivoironie.