« Gérald Darmanin pèche par inaction, par omission et par distorsion. Son projet de loi ne contient aucune mesure d’ampleur pour reprendre le contrôle. Dans une démocratie fonctionnelle, il démissionnerait », écrit le patron du Rassemblement national sur X (anciennement Twitter).
Mais, le président de la République l'a refusée, moins de deux heures après le vote de la motion de rejet de son projet de loi immigration à la majorité hétéroclite de députés.
Selon l'Élysée à BFMTV, Emmanuel Macron a demandé à Élisabeth Borne et Gérald Darmanin "de lui faire des propositions pour avancer en levant ce blocage et aboutir à un texte de loi efficace".
Il va s'entretenir avec le président Emmanuel Macron, a confirmé l'Élysée. Un entretien pour "aborder la suite", a sobrement commenté l'entourage de Gérald Darmanin.
Alors que la motion de rejet sur la loi immigration a été votée par 270 députés, le détail du scrutin a été rendu public à l'Assemblée nationale.
Le président des sénateurs de « Les Républicains », Bruno Retailleau, s'est félicité du vote de la motion de rejet de la loi immigration à l'Assemblée. "La majorité présidentielle n’a que ce qu’elle mérite, a-t-il écrit sur X. En détricotant en commission des lois la version du Sénat qui avait durci le texte du Gouvernement, les députés macronistes ont donné le signal que cette loi ne servirait à rien."
Pour Fabien Roussel, le Rassemblement national a "planté un couteau dans le dos" de Gérald Darmanin. Fabien Roussel juge qu'après "avoir couru après l'extrême droite", Marine Le Pen a "planté un couteau dans le dos" de Gérald Darmanin. "On se prend toujours les pieds dans le tapis quand on court en même temps après la gauche et la droite", a encore tancé le patron du parti communiste sur BFMTV.
Éric Ciotti, Président des Républicains, demande "un engagement clair pour une réforme constitutionnelle" sur l'immigration, après la fin des débats sur l'immigration à l'Assemblée nationale.
Une motion de rejet défendue par les écologistes, a été adoptée par les députés, à 270 voix contre 265. Cela laisse désormais au gouvernement le choix entre plusieurs options : retirer le texte, le renvoyer au Sénat pour une deuxième lecture, ou convoquer une commission mixte paritaire pour tenter de trouver un texte de compromis entre député et sénateurs.
Joël DALLY avec BFMTV
