Une semaine après le verdict du juge en première instance, la partie civile et l’une des accusés ont interjeté appel, dans le cadre du procès d’Ousmane Sonko.
« On repart à zéro », estime Me El Hadj Diouf, l’un des avocats d’Adji Sarr joint au téléphone, qui confirme avoir interjeté appel. « Il y aura un nouveau procès », affirme-t-il.
Mais pour l’heure, « cela ne change rien à la situation d’Ousmane Sonko, cela ne change rien à sa peine » assure de son côté Me Joseph-Etienne Ndione, l’un des avocats de l’opposant. Il rappelle que Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage, a également fait appel. Co-accusée dans ce dossier, elle a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. Mais pour que toutes les parties soient concernées par un nouveau procès, « il faudrait aussi que le Parquet fasse appel » explique l’avocat.
« C’est ce que l’on souhaite, et cela serait logique » a ajouté Me Sakho, autre avocat d’Ousmane Sonko. Même si à ce stade, dit-il, l’appel de la partie civile « ne peut porter que sur les intérêts civils », autrement dit sur le montant des dommages et intérêts. Adji Sarr avait obtenu 20 millions de francs CFA à ce titre. Lors du procès du 23 mai, ses avocats avaient réclamé un milliard 500 millions de francs CFA. Ousmane Sonko, lui, avait été jugé par contumace. Il n’a donc pas la possibilité de faire appel.
Depuis sa condamnation, le jeudi 01er juin dernier, l’opposant n’a fait aucune apparition publique.
Bema Bakayoko avec RFI.fr