Il s’agit de la « pire catastrophe depuis 1939 » pour la Turquie, a déclaré Recep Tayyip Erdogan. Au moins 1 651 personnes ont été tuées en Turquie et 11 159 blessées dans le séisme. Il a touché sept provinces du pays, d'après les premières données de l'agence gouvernementale de gestion des catastrophes (Afad) qui dénombre plus de 2 800 immeubles effondrés.
En Syrie, au moins 1 000 personnes ont perdu la vie, 2 315 personnes ont été blessées. Dans les zones rebelles, le bilan est monté à 147 morts, selon les secouristes, qui font également état de plus de 340 blessés, selon le ministère syrien de la Santé et des secouristes en zones rebelles. « Cent quarante-sept civils sont morts et plus de 340 blessés, selon un bilan provisoire, dans la province d'Idleb et les environs d'Alep », dans le nord du pays, ont annoncé les casques blancs sur Twitter, ajoutant s'attendre à une « hausse importante » du nombre de victimes, « des centaines de familles se trouvant encore sous les décombres. Le journaliste turc Yağız Sabuncuoğlu indique sur Twitter que le Ghanéen Christian Atsu, ancien joueur de Porto, Chelsea et Newcastle, est porté disparu suite au séisme. « Le directeur sportif de Hatayspor Taner Savut et Cristian Atsu ont été laissés sous les décombres. Les équipes de recherche et de sauvetage sont à leur recherche », écrit le journaliste sur Twitter. Les secousses du puissant séisme ayant frappé le sud de la Turquie et la Syrie voisine, ont été ressenties jusqu'au Groenland, a annoncé l'institut géologique danois.
Des personnes piégées sous les décombres
Le séisme survenu dans la nuit était d'une magnitude de 7,8 et d'une profondeur de 7 km. Les secousses, ressenties dans tout le sud-est de la Turquie, ont également été ressenties au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l'AFP.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays. Un correspondant de l'AFP à Diyarbakir, grande ville du sud-est de la Turquie, a vu un immeuble effondré, avec des secouristes à pied d'œuvre pour essayer de dégager des personnes des décombres. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l'identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays.
Le bilan risque d'évoluer rapidement compte tenu du nombre d'immeubles effondrés dans les villes touchées, notamment en Turquie. Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diayarbakir figurent dans la liste. À Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l'effet du séisme, survenu en pleine nuit à 4h17 locales (1h17 GMT), selon l'institut sismologique américain USGS, à une profondeur d'environ 17,9 kilomètres.
BEMA BAKAYOKO avec RFI.fr