« Son contrôle judiciaire a pris fin ce mercredi à minuit et, comme le veut la loi, il est libre de ses mouvements, ce qui ne veut pas dire que son dossier est clos, loin de là », a confié un magistrat du Parquet sous le couvert de l'anonymat. Vers minuit (jeudi 00H00 GMT), les policiers ont commencé à lever les barrières disposées autour de son domicile dans la capitale Nouakchott, et les agents affectés à son strict contrôle judiciaire ont commencé à s'éloigner.
L’ex-chef d’État a été inculpé en mars 2021 en même temps qu'une dizaine de hautes personnalités pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, dilapidation de biens publics, octroi d’avantages indus et obstruction au déroulement de la justice.
Il a été placé en détention en juin suivant pour non-respect des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public. Il a été relâché en janvier pour des raisons de santé, mais maintenu sous contrôle judiciaire. Le contrôle judiciaire imposé à ses co-inculpés a été levé en mars.
Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019 et est âgé de 65 ans, est sorti de sa maison pour saluer de la main les quelques personnes venues célébrer sa liberté.
Bema Bakayoko avec africanews.fr