De la création de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) à celle d’un ministère plein, chargé de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, la Côte d’Ivoire démontre son attachement à la paix érigée en religion. Le gouvernement a posé les actes importants pour apaiser le climat social et consolider la stabilité du pays.
L’accession au pouvoir du Président Alassane Ouattara en 2011 a mis fin à une décennie de crise. Le Chef de l’Etat ivoirien a aussitôt affiché sa détermination à fermer définitivement cette parenthèse douloureuse et à faire de la Côte d’Ivoire un havre de paix. Et depuis, le Président Alassane Ouattara reste un artisan majeur de cette paix et réaffirme sans cesse sa volonté de renforcer la cohésion sociale.
« La paix demeure notre acquis le plus précieux et soutient les progrès socio-économiques de notre pays. Elle est notre œuvre commune et notre succès collectif. Sachons la préserver », a dit Alassane Ouattara à l’occasion de la célébration de la 26e Journée nationale de la paix qui a eu lieu le 15 novembre à Duékoué dans l’Ouest ivoirien. Si la paix est une sorte de seconde religion, sa quête en Côte d’Ivoire est loin de se limiter à de simples bonnes intentions.
En effet, des actions fortes ont été posées par le gouvernement en faveur de la réconciliation nationale et pour une stabilité.
Créée par l’ordonnance 2011-167 du 13 juillet 2011 la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) fait partie des premières mesures prises par le Chef de l’Etat. Installée le 28 septembre 2011 à Yamoussoukro, la CDVR avait pour mission « d’œuvrer en toute indépendance à la réconciliation nationale et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire par le biais de mécanismes de justice traditionnelle ». À cette institution va succéder la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV) en 2015.
Entre autres décisions importantes, Alassane Ouattara a procédé, le 06 août 2018, à la signature d’une ordonnance portant amnistie en faveur de 800 personnes concernées par la crise post-électorale de 2010-2011. Cette amnistie a permis la libération de plusieurs personnalités, notamment de l’opposition, emprisonnées suite à la crise post-électorale ainsi que le retour d’exil de plusieurs milliers de compatriotes ivoiriens.
Sur le plan politique, la Côte d’Ivoire a créé un cadre de concertation pour que la confiance renaisse entre les acteurs politiques et les Ivoiriens. Ainsi, lors du 5e Dialogue politique ouvert le 16 décembre 2021, les représentants du gouvernement, de 21 partis et groupements politiques et de 26 organisations de la société civile, se sont engagés fermement à entreprendre conjointement la promotion et le renforcement de la cohésion sociale.
Le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-Président Laurent Gbagbo et la rencontre entre les trois grandes figures de la politique ivoirienne, le 14 juillet 2022, au palais présidentiel ont sans conteste contribué à apaiser le climat politique et social.
Sur le plan social, plus de 310 000 réfugiés ivoiriens, soit 96% de ceux enregistrés en Afrique de l’Ouest, sont rentrés. Les autorités ont, notamment, facilité la réintégration dans l’administration de ceux qui étaient des fonctionnaires et autorisé le dégel des avoirs de plusieurs personnalités.
Pour consolider la paix et la stabilité, le pays s’appuie également sur des modes alternatifs de règlement des conflits en impliquant, notamment, les chefs coutumiers, les guides religieux et les organisations de la société civile.
Lors de leurs différents déplacements à l’intérieur du pays, les membres du gouvernement échangent régulièrement avec les chefs coutumiers, les guides religieux dont le rôle est déterminant dans renforcement de la cohésion sociale.
La création d’un ministère de la Réconciliation nationale le 15 décembre 2020 s’inscrit dans cette dynamique. Il a pour mission de faire une évaluation des actions du gouvernement, avec pour objectifs le renforcement de la cohésion nationale et la réconciliation des filles et des fils de la Côte d’Ivoire.
CICG