L’édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, est publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Le rapport fait remarquer que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.
Selon le rapport de RSF, « la Côte d’Ivoire dispose d’un paysage médiatique parmi les plus politisés et polarisés d’Afrique de l’Ouest. Certains journalistes n'échappent pas aux convocations devant la justice et aux agressions. Les suspensions de journaux ne sont pas rares ». C’est pourquoi, elle perd 17 places par rapport à l’année 2022 en se classant 54e sur 180 pays évalués.
La liberté de la presse est encore étroitement liée au contexte politique. L’influence de certains partis et responsables politiques dans les médias est très grande. Les grandes puissances telles que la Russie ou la Chine sont bien loin de la Côte d’Ivoire qui peut faire cas d’école pour eux. Ils occupent respectivement la 164e et la 179e place.
En Afrique, l’Afrique du Sud qui prend la tête à la 25e place mondiale est suivie du Cap-vert, 33e.
L’année 2023 marque la 30e édition de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Joël DALLY