Native de la ville de Toumodi au Centre de la Côte d’Ivoire, l’ancienne fonctionnaire de l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Liban, Marie-Angèle Hajjar, a dédicacé à la Librairie Carrefour Siloé de Cocody, son premier ouvrage. Édité par les éditions L’encre Bleue, « Sous les regards des cèdres » se veut un regard à double fenêtre sur deux pays, à savoir la Côte d’Ivoire et le Liban.
Le livre de poche de 215 pages fait le récit à la fois, de l’expérience de l’auteure et également, des relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Liban. Écrit dans « un style chatoyant qui révèle le drame existentiel du peuple libanais », selon le critique littéraire Philippe Demanois, « Sous les regards des cèdres » de Marie-Angèle Hajjar se présente comme « un véritable délice littéraire », pour l’éditeur Charles Pemont. C’est pourquoi, veut-il présenter ce livre à tous les prix littéraires.
L’histoire du livre
Marie-Angèle Hajjar épouse Diôp est née en 1944 à Toumodi, au Centre de la Côte d’Ivoire, d’un père libanais et d’une mère ivoirienne. Après ses études en Côte d’Ivoire et au Liban, elle travaillera au ministère du Travail et des Affaires sociales, puis, successivement au Service des marchés de l’AVB et à l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Liban. Elle servira également à l’Inspection générale des Affaires sociales, avant de retourner au ministère des Affaires étrangères. Marie-Angèle Hajjar a aussi servi à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en République démocratique du Congo, où elle restera en poste jusqu’à sa retraite en décembre 1999.
Mariée et mère de trois enfants, elle a écrit son premier ouvrage depuis 1982. « Le manuscrit était dans mes affaires depuis 1982. Mais pour rendre le livre plus digeste, j’ai essayé de sectionner des parties. C’est à tout hasard que j’ai rencontré mon éditeur qui a décidé de prendre mon manuscrit pour en faire cet ouvrage », a-t-elle indiqué. À l’en croire, elle ne voulait plus faire éditer ses manuscrits, parce que se disant que l’histoire qu’elle y racontait, faisait partie du passé. « Quelque part, je me disais que l’histoire qui y est racontée faisait partie du passé.
Mais non, je me suis rendu compte que l’histoire que vit le Liban est toujours d’actualité », a-t-elle justifié. Pour Marie-Angèle Hajjar, son livre raconte l’histoire du Liban et se présente comme un cours d’histoire pour tous ces jeunes libanais qui ne connaissent pas l’histoire de leur pays. Véritable voyage historique au cœur de la diplomatie, la culture, la politique, l’histoire, le tourisme et l’économie libanaise du temps où elle a servi ses deux pays (le Liban et la Côte d’Ivoire), le livre retrace le vécu de leurs populations. L’auteur projette l’écriture d’un autre ouvrage sur la jeune fille de Rambo.
Un ouvrage aux dimensions multiples
Ayant travaillé au cœur de la diplomatie ivoirienne et libanaise, Marie-Angèle Hajjar était astreinte au droit de réserve. Toute chose qui a retardé la sortie de son livre. Ses nombreuses expériences dans cet univers enrichi par ses nombreux voyages, sont le résumé de cette histoire qu’elle raconte dans « Sous le regard des cèdres ». « C’est son parcours et son expérience à l’Ambassade de la Côte d’Ivoire au Liban qui ont donné cette œuvre magnifique », situe Charles Pemont de L’Encre Bleue, par ailleurs, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI).
Également passionnée de lecture et de voyages, l’auteure, actuelle Conseillère municipale à Toumodi, fait découvrir dans ce livre de poche, plusieurs autres dimensions qui appellent à l’histoire. Un vrai voyage dans l’histoire et dans le temps, selon le critique littéraire Foua Ernest de Saint-Sauveur. « Le livre se montre à nous lecteurs sous les traits d’un livre sympathique. D’abord, de par son format de poche et de par son volume raisonnable de 215 pages », confie le critique littéraire.
Pour le président honoraire de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire, sans être un livre d’histoire, « Sous le regard des cèdres » est un livre aux dimensions multiples. « Le livre appelle à l’histoire sans être un livre d’histoire. C’est un livre qui fait voyager dans le temps, dans l’histoire, à travers des villes d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, avec l’écho des civilisations anciennes où la foi et la piété sont contées », témoigne-t-il. Ce qui apparaît pour Philippe Demanois comme une « histoire à la fois simple et complexe, belle et douloureuse ». Puis, d’indiquer que l’ex-secrétaire d’ambassade, partie quêter ses racines au pays de son père, est le fruit d’un mixage des cœurs et gènes issus du « pays de l’hospitalité » et du « pays des cèdres ».
« Sous le regard des cèdres » se veut le récit à la fois passionnant et pathétique. L’auteure fait du chaos de la guerre fratricide du Liban qu’elle a subie et des péripéties de sa propre vie familiale. Le livre est écrit dans un style simple, bien que l’auteure ne soit pas une littéraire reconnue. Elle a eu la caution et la recommandation du critique littéraire Foua Ernest de Saint-Sauveur qui lui a décerné la palme pour son entrée dans la grande famille des écrivains de Côte d’Ivoire, grâce à la qualité de son ouvrage.
Philip Kla