Du 26 au 28 mai 2021, s’est tenu dans un hôtel à Grand-Basam, un atelier pour la revue à mi-parcours du Projet d’Amélioration de la Prestation des Services Éducatifs (PAPSE). Cet atelier de réflexion a porté sur les progrès réalisés et les ajustements nécessaires à la mise en œuvre dudit Projet. Le niveau général de l’enseignement scolaire en Côte d’Ivoire est confronté à la faiblesse de son encadrement. Cette réalité se traduit par la non-atteinte de la scolarisation primaire universelle (L'Objectif du millénaire pour le développement et l'objectif de l'Éducation pour tous ayant le plus retenu l'attention de la communauté internationale depuis qu'ils ont été fixés en 2000). A titre illustratif, l’évaluation nationale réalisée en 2016 révèle que 77% des élèves ont un niveau faible ou très bas en français. La situation est encore dramatique en mathématiques. Dans cette discipline, cette étude montre que 81% des élèves ont un niveau très faible. Au-delà des frontières ivoiriennes, dans une étude comparée dans 12 pays africains de la communauté francophone, les résultats de l’évaluation du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’éducation (Confemen) Pasec 19, révèlent également que les élèves ivoiriens ont un score inférieur à la moyenne en français et les plus faibles en mathématiques. Selon cette étude, 17,2% des élèves parachèvent leur cycle primaire avec des capacités requises en lecture et écriture. Cette proportion est de 40,4% en mathématiques. Selon le plan sectoriel de l’éducation 2016-2025, cette situation suscite de nombreuses causes qui ont été identifiées. Il s’agit entre autres de la faible qualité de l’enseignement, de l’insuffisance des services de développement de la petite enfance (DPE) et des écoles préscolaires. Le préscolaire comme une solution à la faiblesse du niveau d’étude Lors des travaux en plénière, le vendredi 20 mai 2021, les panélistes ont préconisé la piste du préscolaire, comme une solution à l’amélioration du niveau d’études des enfants durant leur cursus primaire et secondaire. En effet, lors des échanges, il a été indiqué, selon des études réalisées dans la sous-région, que les enfants ayant fait deux ou trois ans au préscolaire, échouent rarement au cours de leur cursus scolaire. « Celui qui fait deux (2) classes du préscolaire, a 87% des acquis. C’est pour cela que dans le cadre du Papse, on a décidé d’instituer deux classes : moyenne session et grande session. L’enfant a alors le temps d’avoir 87% des acquis et il a les 13%, quand il est inscrit pour une seule année. S’il fait les trois (sessions), cela lui fait les 100%. Le préscolaire est important pour le parcours scolaire de l’enfant. Cela le prépare bien pour la suite de son cursus scolaire. La préscolarisation s’impose, il faut pouvoir la généraliser », ont recommandé les panélistes. Dans la partie nord de la Côte d’Ivoire où le projet Papse se développe, il est ressorti que le taux de préscolarisation est de 8%. Il a été envisagé de revoir ce taux à la hausse de 25% , à l’horizon 2025. Ernest Famin