Si l’on y prend garde, des violences pourraient survenir avant, pendant et après le vote. Et s’il y a des violences, elles ne peuvent que provenir d’un camp : celui du candidat parrainé par le PDCI-RDA et le PPA-CI. Il ne peut pas en être autrement, parce que depuis le début de la campagne, le Pr Alphonse Djédjé Mady et son colistier Stéphane Kipré ne font qu’aligner les faits et gestes qui laissent clairement entrevoir que la violence fait partie de leur programme dans le cadre de ces élections. Dans un premier temps, manifestement déboussolés par la vague déferlante du RHDP, Djédjé Mady et Stéphane Kipré, qui devraient calmer les ardeurs des jeunes, sont ceux-là mêmes qui font l’apologie de la violence à travers des dérives verbales jusque-là contenues par le candidat du RHDP et son équipe de campagne. Au cours de plusieurs meetings, Djédjé Mady, malgré son âge et son expérience en politique, a été celui-là qui a réveillé les vieux démons du tribalisme en traitant ses adversaires « d’étrangers et de prédateurs des terres » du Haut-Sassandra.
Son colistier, Stéphane Kipré, a embouché la même trompette du tribalisme et de l’ethnicisme en cherchant les villages de ses adversaires au lieu de proposer aux populations, ce qu’ils ont comme projet pour la région. Malgré les nombreux appels à la retenue et à la responsabilité, les partisans de Djédjé Mady et de Stéphane Kipré ont franchi un autre cap de la violence politique, ces dernières 24 heures en s’attaquant aux affiches du candidat du RHDP. D’aucuns pourraient dire que ces actes de sabotage sont l’œuvre de délinquants qui veulent semer la zizanie dans la campagne. Soit. Mais le hic dans l’affaire, c’est qu’après leur forfait, ceux qui ont commis cet acte anti-démocratique, selon le communiqué de la direction de campagne du candidat du RHDP, ont pris le soin de remplacer ces affiches déchirées par celles de Djédjé Mady (Voir communiqué ci-dessous). Face à cette situation, point n’est besoin de sortir de Science Po pour savoir que ces actes de violence sont l’œuvre de partisans de Djédjé Mady et de Stéphane Kipré. Personne d’autre, en dehors de leur direction de campagne, ne dispose de leurs affiches de campagne pour vouloir comploter contre eux. A 48 heures du vote, il faut que la Commission électorale indépendante (CEI), les autorités sécuritaires et l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux interpellent le camp Djédjé Mady et Stéphane Kipré qui semblent avoir intégré la violence dans leurs stratégies pour cette élection régionale.
Kra Bernard
