Dans une déclaration conjointe parvenue le jeudi 17 février 2022 à L’Avenir, des pays sahéliens et voisins du Mali, ainsi que des partenaires internationaux ont appelé la junte militaire au pouvoir au Mali, à renouer le dialogue avec la CEDEAO et l’Union Africaine.
Des pays sahéliens et voisins du Mali, ainsi que des partenaires au développement, ont invité les autorités de transition au Mali, à réengager « un dialogue constructif » avec la Communauté économique des États de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA) pour la stabilité et le développement de leur pays et de toute la région. Une déclaration qui intervient au moment où se tient à Bruxelles, le sixième sommet Union Africaine-Union Européenne prévu pour les 17 et 18 février 2022. « Nous exhortons les autorités maliennes à réengager un dialogue constructif avec la CEDEAO et l’Union Africaine, au plus haut niveau afin de trouver une solution en faveur de la stabilité et du développement du Mali et de toute la région », indique cette conjointe déclaration parvenue le jeudi 17 février 2022 à L’AVENIR. « À la veille du sommet entre L’Union Africaine et l’Union Européenne, nous les pays sahéliens et voisins, ainsi que les partenaires internationaux, nous sommes réunis pour échanger sur la situation au Sahel. Nous restons déterminés à soutenir le Mali et sa population dans les efforts pour obtenir une paix durable et la stabilité, ainsi que pour combattre les menaces terroristes au Sahel », précise par ailleurs, le texte. Poursuivant, ces pays dits « amis et voisins » du Mali, ont déploré le non-respect des engagements pris les autorités maliennes de transition envers la CEDEAO (il était prévu d’organiser des élections présidentielles et législatives avant le 27 février 2022), réaffirmant leur soutien à la CEDEAO et à l’UA pour le retour du Mali à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais. « En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes », a rappelé la déclaration, « le Canada et les États européens opérant aux côtés de la Task Force Takuba, estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé le retrait coordonné du territoire malien, de leurs moyens militaires respectifs ». Cependant, précise la déclaration, à la demande de leurs partenaires africains, ces forces militaires étrangères ont convenu de poursuivre leur action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée. « Compte tenu des impacts de la situation sur la population malienne, nous soulignons collectivement notre engagement de longue date envers le peuple malien », a réaffirmé la déclaration conjointe.
Lahassana Barro