Cissé Ibrahima dit Bacongo a été nommé, par décret, Ministre, conseiller spécial chargé des affaires politiques. D’aucuns, très peu nombreux d’ailleurs, ont vite fait de banaliser ou encore, de clouer au pilori cette énième nomination. Pourtant, à l’analyse des faits, l’on se rend compte que cette promotion tombe à pic. Sans être exhaustif, nous essaierons, tant bien que mal, de rappeler certains faits et nous ferons ressortir, au besoin, des qualités qu’il a.
Le Ministre Bacongo capitalise une longue et riche expérience dans le domaine politique. Il fait partie des proches parmi les proches du président de la République, Alassane Ouattara. Dans les moments de braise, il était parmi les cadres, disons l’un des rares cadres, à faire de grandes contributions, mettant mal à l’aise les pouvoirs d’alors vent debout contre Ouattara. Par ailleurs, à l’Université de Cocody où il enseignait, il tenait la dragée haute à pas mal d’enseignants aux convictions politiques bien trempées. Bacongo est, pour ainsi dire, un fonceur. A l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il a imprimé sa marque, en ouvrant le dialogue avec les étudiants de la Fesci. Certes, des bisbilles ont quelque fois secoué ses relations avec les étudiants, mais tant bien que mal, il a su tenir l’université, considérée comme le talon d’Achille du pouvoir en place. Ses successeurs ont hérité d’une situation globalement stable. A la Fonction publique également, il a laissé des traces bien visibles après un bref passage.
Au plan politique, il entretient de bonnes relations avec la quasi-totalité des acteurs. Aussi bien au Rdr, puis au Rhdp, qu’au Pdci et au Fpi. Pour parler comme l’Ivoirien, ils se connaissent en détail. C’est lui l’artisan du retour de Paul Yao N’dré, l’ancien président du Conseil constitutionnel, qui a reproclamé Alassane Ouattara vainqueur juste après la crise post-électorale. Il entretient des contacts avec plusieurs cadres de l’opposition en exil qu’il a contribués à faire revenir. Il est en contact avec plusieurs leaders de jeunesse. C’est à juste titre que des leaders défilent chez lui pour des visites de courtoisie. Bacongo est une sorte de bibliothèque vivante, un pont de dialogue, un trait d’union. Il fait partie des gardiens du temple et sa lecture politique lui donne régulièrement raison. Il est l’architecte de l’actuelle Constitution. Il sait beaucoup de choses. Brillant universitaire, il a sorti le premier ouvrage sur la vie du président Ouattara. Il aime, par-dessus tout, ce qui est beau. Son passage à l’Enseignement supérieur, à la Fonction publique et aujourd’hui, ses capacités à Koumassi le prouvent.
Bacongo a ses défauts. Mais Bacongo a d’énormes qualités qui lui valent l’estime et l’admiration de ceux qui ont franchi son intimité. Altruiste, fidèle, loyal et discret, il est pétri d’une grande humilité et ses portes sont grandement ouvertes à ceux qui sollicitent des conseils et des avis. Ceux qui ont cheminé avec lui ne diront pas le contraire.
Félicitation Bacongo !
Un texte de Doumbia Yacouba, Chef du service communication de l’hôpital mère-enfant de Bingerville