Dans la nuit de vendredi 10 à samedi 11 juin, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret portant création de la commission de rédaction de la nouvelle constitution. Les membres de cette commission qu'il va nommer vont travailler sous son autorité pour présenter un avant-projet de loi portant constitution du Mali « dans le cadre de la refondation ».
Cinq jours après l’annonce d’une nouvelle transition d’une durée de 24 mois, le chef de la junte malienne le colonel Assimi Goïta a signé un décret portant création d’une commission chargée de la rédaction d’une nouvelle constitution.
Un double message y figure. D’abord, il faut aller vite, car la montre tourne. Mais il y a également dans la démarche des militaires, une stratégie : continuer à discuter de la levée des sanctions avec les partenaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). Puis, sur le plan local, montrer qu’on n’a pas perdu la main.
L’équipe de rédaction de la nouvelle constitution, qui va être formée par le colonel Goïta, comprend notamment un président, deux rapporteurs et des experts.
Dans le cadre de son travail elle pourra consulter « l'ensemble des forces vives » de la nation dont les partis politiques et la société civile. Les groupes armés signataires de l'accord pour la paix dans le nord du Mali, les syndicats, les organisations religieuses, ainsi que les autorités traditionnelles pourront également apporter leurs contributions, précise le décret présidentiel déjà publié au Journal Officiel.
Un délai très serré
L’équipe de rédaction a deux mois pour rendre la copie. Un délai qui paraît extrêmement serré, même ce projet était attendu, selon le constitutionnaliste malien Fousseyini Doumbia.
Rfi