L’année 2021 a été déclarée par l’Organisation internationale du travail, année internationale de l’élimination du travail des enfants en Afrique. Le gouvernement ivoirien travail pour attein- dre cet objectif.
2 021, une année déterminante dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants en Afrique. L’Union africaine (UA) en collaboration avec l’Organisation internationale du travail(OIT) a lancé l’année internationale pour l’élimination du travail des enfants en Afrique. Atteindre cet objectif n’est pas chose aisée. Les défis à relever pour la Côte d’Ivoire sont énormes. Même si beaucoup a déjà été fait grâce à l’implication personne de la Première dame Domi- nique Ouattara, présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS). Une série d’action est prévue dans le cadre de l’atteinte de ces objectifs, selon Dr Matin, N’Guettia, Directeur de la Lutte contre le travail des enfants au mi- nistère de l’Emploi et de la Protection sociale. « Nous préparons des activités et nous ferons des communications autour des activités que nous allons organiser. Nous attendons que tout soit validé par le gouvernement. Nous allons pouvoir lancer normalement les activités à partir de début juin. A ces occasions, nous ferons le point de ce qui a été déjà fait. Il y a un calendrier précis, donc nous n’allons pas anticiper. Nous allons rester conformes à ce que le gouvernement va décider », a indiqué Dr Marin N’Guettia, joint au téléphone. Lors de la rencontre entre les parties prenantes engagées dans la lutte contre ce fléau, il a été fortement recommandé de passer de l’étape de l’engagement à l’action conformément à la réalisation de l’objectif de l’agenda 2063 de l’Union africaine et de la cible 8.7 des Objectifs pour le développement durable (ODD). Selon les participants à cette rencontre, « le plan d’action décennal de l’union africaine est ambitieux et réalisable. Sur 10 ans (2020- 2030), nous allons tous travailler ensemble pour protéger les droits de tous, y compris des enfants impliqués dans le travail des enfants. C’est à nous de construire l’avenir de notre continent », a déclaré le commissaire à la Santé, aux affaires humanitaires et au développement social, Amira El Fadil. Alors que déjà, un enfant africain sur cinq travaillait en 2016, l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le continent devrait pousser davantage d’enfants à travailler. « En effet, on estime qu’une augmentation d’un point de pourcentage de la pauvreté entraine une augmentation d’au moins 0,7 point de pourcentage du travail des enfants. « Ce qui constitue une source d’inquiétude pour les familles, les travailleurs et les employeurs en Afrique », s’était inquiété pour sa part Guy Ryder, Directeur général de l’OIT en ces termes : « Nous devons protéger les droits des enfants et encourager leur retour à l’école. Le plan d’action décennal de l’Union africaine doit être mis en œuvre à tous les niveaux pour favoriser le développement du continent et protéger les droits des enfants ». Quant à Mme Cynthia SamuelOlonjuwo, sous directrice générale et directrice régionale de l’OIT pour l’Afrique, elle a invité l’ensemble des partenaires sociaux et financiers à se mobiliser pour octroyer des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs. « L’évènement d’aujourd’hui est une démonstration de la volonté politique existante et de l’engagement réel à mettre fin au travail des enfants en Afrique. Cela ne doit pas être considéré comme un coût. Il s’agit d’un investissement dans la création d’un meilleur avenir pour tous », a-t-elle fait savoir.
Ernest Famin