L’une des mesures arrêtées par l’État de Côte d’Ivoire pour lutter contre la cherté de la vie est l’affichage des prix. Tous les commerçants doivent s’y mettre. C’est l’injonction faite ce samedi, par Diallo Alpha Telly, président de la Fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire (FENAC-CI). Le président des commerçants de la région du Gôh a profité d’un entretien avec la presse, pour recommander aux commerçants d’accepter l’affichage des prix. « Nous demandons aux commerçants de pratiquer les prix fixés par l’État et mieux, de les afficher pour ne pas tomber sous le coût de la loi », a conseillé M. Diallo.
«La situation est dure, c’est vrai, nous sommes coincés par les taxes, c’est vrai. Mais, évitons ces pratiques qui ne nous honorent pas », a-t-insisté. Avant de décrier les rackets dont sont victimes les commerçants sur les routes. Au point que ces derniers sont dans l’obligation de répercuter « les faux frais », sur les articles. « Le commerçant achète puis revend, en vue de faire des bénéfices. Mais quand tu achètes et qu’il ya trop de coûts qui tournent autour de la marchandise, que voulez-vous que le commerçant fasse ? Il ne va pas vouloir vendre à perte. C’est l’une des raisons de la cherté de la vie », a-t-il expliqué. Par la même occasion, il a rassuré les populations que les marchés sont suffisamment ravitaillés en produits. De sorte qu’il n’y a pas de risque de pénurie de marchandises en cette période de carême musulman. Poursuivant, il a informé ses pairs que bientôt, le ministère du Commerce procédera au contrôle des instruments de mesure sur les différents marchés. « Nous attendons les documents relatifs à cette décision de contrôle pour qu’en retour, nous allions vers les commerçants pour les sensibiliser sur la question », a assuré le premier responsable des commerçants. Qui a ensuite, annoncé le démarrage des travaux de reconstruction du grand marché de Gagnoa. Un marché parti en feu depuis 2008.
Lyne Zahui à Gagnoa
